Les faits...


Avant de commencer, quelques précisions:
  1. Ceci n'est pas un journal à sensation, vous ne trouverez ici qu'une chronique hélas presque ordinaire de la vie quotidienne qui n'est là que parce que tous les discours, les suppositions, les préjugés, les mythes n'ont aucune valeur en dehors de la réalité des faits: la Justice de part sa fonction même devrait être la première à s'y intéresser... et s'y interesser exclusivement!
  2. ceci est un résumé des faits sensés avoir été considérés par les juges aux affaires familiales (JAF) pour prendre leurs décisions
  3. les juges connaissent ces faits que j'ai relatés en détail à leur intention (par écrit car une procédure de divorce est uniquement écrite... mais rien ne dit qu'ils en aient pris connaissance!)
  4. en tant que parti, j'ai parfaitement conscience que ce récit, comme tout témoignage, est considéré de l'extérieur comme "une version des faits": je n'ai besoin de rien d'autre qu'à ce que la réalité soit mise au grand jour car tout en découlerait de façon évidente et je ne demandais pas mieux qu'à ce que les juges prennent des mesures pour la connaitre. Ils n'ont ABSOLUMENT RIEN ordonné dans ce sens !...
  5. il existe pourtant une dizaine de témoins au dessus de tout soupçon (puisqu'il s'agit de professionnels dans l'exercice de leur fonction dont j'ai communiqué les noms à la Justice) qui pourraient le confirmer (mais seuls les juges ont le pouvoir de solliciter ces témoignages: bien sur ils s'en sont passés).
  6. il n'existe aucune initiative semblable de la part de mon épouse pour exprimer sa "version des faits". Elle se contente, par l'intermédiaire de son avocat, de nier en bloc sans cependant rien contredire.
  7. enfin, s'il était besoin de le dire, je pourrais témoigner de tout ceci sous serment.

...Si je commence cette histoire seulement en mai 1996, c'est parce que, quand tout se passe bien il n'y a rien à raconter. Nous sommes alors ma femme et moi un couple tout a fait ordinaire, peut-être particulièrement amoureux, nous attendons même notre premier enfant. S'il y a quelques particularités à signaler ce sont celles-ci (si tant est que cela en soient!): Notre fille est née en mai 1996 et ce qui est pour beaucoup un évènement des plus importants et heureux de la vie (comme cela l'était en tout cas particulièrement pour moi), est devenu rapidement un cauchemar inimaginable: quelques semaines après cette naissance, ma femme, du jour au lendemain - et ce n'est pas une façon de parler - s'est mise à tout rejeter à commencer par moi avec une violence aussi incroyable que soudaine, crises de nerfs, insultes, etc... Pour être exact, "du jour au lendemain" est l'espace de 10 jours passés chez sa mère, mais je peux vous dire que cela fait "drôle" quand d'une femme amoureuse et douce vous vous retrouvez tout d'un coup face à quelqu'un qui vous insulte, vous hait, vous rejette totalement, sans que rien ne se soit passé (en tout cas entre vous: on n'était même pas ensemble!), et de plus ne donne aucune autre explication que celle-ci: "tu as détruit ma vie, cet enfant je n'en voulais pas, je l'ai fait pour toi!". Si le ciel ne vous est jamais tombé sur la tête... c'est effectivement des choses qu'il faut vivre pour y croire et les mesurer. De fait, de ce jour, la vie est véritablement devenue un enfer, ma femme en plus de nous rejeter moi et notre fille, de tenir des propos incohérents et odieux, ne s'occupait plus de rien ni de personne, juste d'elle.
Quelques exemples et chiffres pour résumer les mois qui ont suivis :
Ma réaction face à ce comportement pour le moins soudain, inexplicable et inquiétant, sans possibilité de discussion a été de consulter des spécialistes (psychiatres, psychologues, médecins) pour leur demander à la fois leurs avis et des conseils, de faire intervenir nos amis communs pour qu'ils essaient eux d'avoir de "vraies" explications et peut-être alors une possibilité de dialogue. Je crois avoir tout tenté de ce qui est humainement possible de faire pour sauver notre couple et notre famille, tout ce que j'ai réussi à obtenir de toutes mes démarches a été :

Un tournant dans la suite des évènements s'est effectué fin novembre 1996: du jour au lendemain (là aussi) ma femme s'est mise à vouloir emmener notre fille à la crêche à ma place. Ce que j'ai pris au début pour un début de prise de responsabilité s'est révélé bien autre chose: je n'ai appris qu'au 1er janvier 1997 que c'est exactement à cette date de fin novembre (les documents le montrent) que ma femme est passée à l'acte en allant voir un avocat et en demandant le divorce (en se gardant bien de me le dire). C'est également précisemment à cette date que ma femme a réclamé aux responsables de la crêche des attestations comme quoi elle s'occupait bien de notre fille et l'emmenait à la crêche (c'est sur les documents)... Elle a également cessé de partir de la maison sans notre fille. Tout ceci n'étant en fait que des signes extérieurs d'intérêt envers notre enfant car en pratique, au quotidien, à la maison, rien n'avait changé.
...Si on peut appeler signe extérieur d'intérêt envers un enfant le fait de l'enlever à sa maison, à l'insu de son père, la veille de Noël: c'est pourtant ce qui s'est passé: j'ai retrouvé le 20/12 au soir la maison vide, ma femme était partie avec notre fille à Paris (en avion alors que notre fille avait une otite!) en ayant pris soin d'envoyer chez nous(!) une lettre recommandée avec accusé de réception "m'avertissant" de ce départ et postée de telle sorte qu'elle ne puisse m'arriver qu'une fois le fait accompli! Elle s'est servi de cette lettre en justice pour prétendre qu'elle n'avait pas enlevé notre fille à mon insu puisqu'elle m'avait prévenu!!!! (comme cela s'est renouvelé un mois plus tard !). J'ai moi déposé une plainte à la gendarmerie et une main courante existe que seule la justice peut réclamer (elle ne l'a jamais fait!). Tout raconter serait extrêmement long (je l'ai fait pour la justice: 25 pages!) bien que de très nombreux faits significatifs aient eut lieu pendant tout ce temps. Au 1er janvier 97 (en cadeau de nouvel an!) ma femme m'a donné une copie de sa requête en divorce (c'est comme ça que cela s'appelle) dans laquelle j'ai appris un certain nombre de choses :
  1. la date de sa demande (28 novembre 96) qui explique à posteriori bien des choses
  2. surtout : les raisons "officielles" que ma femme a invoquées pour demander le divorce
Les choses se sont passées de façon presque identique un mois plus tard le 24 janvier 1997 : mais cette fois, j'ai été vraiment averti, le jour même, à mon travail, par les responsables de la crêche où ma femme venait de prendre notre fille en disant qu'elle l'emmenait à l'étranger et qu'ils ne la reverrait plus! Je suis instantanément parti à l'aéroport (en oubliant hélas d'emmener des témoins avec moi!) où se trouvait effectivement ma femme et ma fille en train d'embarquer. Je me suis adressé à la police de l'aéroport pour leur dire que je m'opposais catégoriquement au départ de ma fille à l'étranger. Ils n'ont pu ou voulu s'y opposer car c'est parait-il LEGAL!
Les responsables de la crêche ont de leur côté à la suite de cet enlèvement fait un signalement à la PMI (chose qu'ils ne font que rarement, en général pour des enfants maltraités)
Je n'ai pris moi un avocat que fin janvier, la "tentative de conciliation" était prévu pour le 14 février (belle attention de la Justice!) ...

Depuis... :
En dehors du fait qu'il est inhumain et invivable d'être privé de vivre avec son enfant et de l'élever après l'avoir désiré et attendu pendant des années, et particulièrement dans des conditions aussi ignobles et injustes, voici comment les choses se passent actuellement et depuis 2 ans: 12 mai 1999 : j'ai trouvé par hasard dans un magazine, ce témoignage qui se passe de commentaire surtout au vu de ma propre histoire...
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